OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Au coeur des Eurockéennes http://owni.fr/2011/07/12/le-festival-des-eurokeennes-vu-et-entendu-par-sourdoreille-musique/ http://owni.fr/2011/07/12/le-festival-des-eurokeennes-vu-et-entendu-par-sourdoreille-musique/#comments Tue, 12 Jul 2011 09:33:55 +0000 Sourdoreille http://owni.fr/?p=73301 Après le Spot festival et le festival des Papillons de Nuit, les mélomanes de Sourdoreille ont fendu le son du festival des Eurockénnes de Belfort de leurs micros et caméras pour en ramener une sélection de lives, acoustiques et interviews pour vous reposer les oreilles.

Lives

Metronomy – “Holiday” (live sur la Plage)

Vendredi soir, Spank Rock devait jouer à la Plage. Mais les Américains sont finalement restés chez eux. Conséquence : c’est Metronomy qui s’est invité à Malsaucy, les pieds dans l’eau. Un changement qui a donné la banane à plus d’un popeux, et même bien plus. 2011 sera sans doute leur année. Un album de pop – « The English Riviera » – qui marquera son époque, des concerts au poil, et une reconnaissance enfin acquise outre-Manche. A Belfort, Metronomy a débarqué avec ses lucioles pour éclairer Malsaucy de toute sa classe. Voici Holiday.

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Battles (live sur la Plage)

Une rencontre live avec Battles n’est jamais sans conséquence. Nous concernant, on était quitte pour une énorme taloche sur la joue. Image marquante : un batteur illuminé qui cherchait une cymbale perchée à un mètre au-dessus de lui. C’était en 2006. Cinq ans ont passé, et le groupe est passé dans une nouvelle ère. Amputée d’un de leur guitariste et plus directe, leur musique n’en demeure pas moins une formidable évasion, entre math-rock et avant-garde électronique. Leur set sur la plage des Eurockéennes sonnait comme un rappel à l’ordre : le futur s’écrit toujours avec Battles.

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True Live, belle découverte (live sur la Plage)

Après des débuts en trombe, il paraît que True Live s’est assagi. Il parait aussi que True Live serait le Arcade Fire du hip-hop. Bon. Pour être francs, cela ne nous parle pas. Et puis mêler soul et hip-hop avec une flopée d’instruments (violon, contrebasse électrique et violoncelle) est vu et revu. Mais associer jazz, classique, pop et sens du groove de cette manière-là n’appartient pas forcément à tout le monde. True Live se fait un plaisir de péter les carcans avec classe, mené par un Ryan Ritchie mi-chanteur mi-MC. On les avait déjà découvert à Belfort, sous la neige, en décembre au Generiq, la version hivernale des Eurocks. On les retrouve en ouverture du festival, où les Australiens inauguraient cette fois en plein soleil une scène de la Plage, les pieds dans l’eau.

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Katerine et le cabaret New Burlesque

Les Eurockéennes ont toujours été assez inspirées quand il s’agit de proposer des créations artistiques. On y a vu Nosfell & Ez3kiel, Piers Faccini, Sophie Hunger et Patrick Watson ensemble… Cette année, le délire a été poussé un peu plus loin : une carte blanche à Katerine et au cabaret New Burlesque, porté à l’écran par Mathieu Amalric dans « Tournée ». Un grand bal populaire et débridé, entre Mylène Farmer, NTM, 2Be3 et les Sonics. Du sur-mesure pour le vendéen, qui reprend ici les Sonics…

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The Electric Suicide (Club live)

Loggia, vendredi soir. Les alsaciens de The Electric Suicide Club débarquent sur scène, sourire aux lèvres. Ils ont à peine vingt piges sur leur passeport et déjà joué dans treize pays…Il y a chez ces gars l’urgence d’un Bloc Party et l’envie d’en découdre de At The Drive-In à leurs débuts. Et ça tient plutôt bien la route. Logique donc qu’ils aient remporté le tremplin Repérages de leur région, et que la presqu’île de Malsaucy les accueille les bras ouverts.

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Acoustique

Funeral Party en acoustique

Venu tout droit de Los Angeles, Funeral Party était une alternative au rouleau-compresseur Motorhead qui secouait la grande scène au même moment. Quelque part entre The Rapture et At The Drive-in, les californiens se sont aussi posés en fin d’après-midi pour une session en duo plus intimiste pour la web-radio des Eurockéennes, qu’on vous invite à écouter ici. Nos caméras trainaient par là. Un Funeral Party différent et posé.

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Interviews

The Dø, interview petits papiers

La prise de risque est devenue une obsession pour Olivia Merilahti et Dan Levy. Depuis le succès assez dingue de « A Mouthful », The Dø n’a eu de cesse de redéfinir les contours de sa musique, se refusant ainsi aux sirènes troublantes d’une gloire tronquée par trop de compromis. Auteurs de l’aventureux « Both Ways Open Jaws », le duo s’est réinventé, puis s’est entouré de nouveaux musiciens sur scène. Pour évoquer rapidement leur parcours et surtout les chemins de traverse qu’ils ont si joliment emprunté, on leur a sorti nos petits papiers.

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Karkwa en interview

Hasard de programmation, quelques jours après avoir foulé la scène du Zénith parisien avec Arcade Fire, les canadiens de Karkwa retrouvaient leurs illustres compatriotes aux Eurockéennes. Montréal fut leur berceau. Un terreau hors du commun, véritable centre névralgique pour tout musicien québécois qui souhaite sortir de sa cave et trouver son public. On voulait en savoir plus sur le rapport des membres de Karkwa à cette ville devenue leur petit nid, entre deux tournées. Visite guidée.

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Gablé vs Rien – Minigolf Match

[NDRL] Parce que nous les avions présenté sur OWNimusic il y a peu de temps et parce qu’ils sont aussi funs que l’interview que leur a préparé Sourdoreille, nous avons choisi de terminer cet article avec le Minigolf Match de Gablé vs rien.

Ils jouaient tous les deux dimanche au club Deville, la plus petite scène des Eurocks. Leur musique n’a pas grand chose en commun si ce n’est une volonté de provoquer, d’expérimenter. La rencontre entre Rien et Gablé ne pouvait donc pas se faire autour d’une table ou dans un canapé. Seul un minigolf pouvait rapprocher Caen de Grenoble et provoquer la rencontre de deux des groupes français les plus intéressants du moment.

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Retrouvez toutes les vidéos des Eurokéennes de Belfort par Sourdoreille et bien plus encore sur leur site.

A lire : “Le Spot festival vu et entendu par Sourdoreille” et “Le festival des Papillons de Nuit vu et entendu par Sourdoreille

Articles initialement publiés sur : Sourdoreille

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Le festival Papillons de Nuit vu et entendu par Sourdoreille http://owni.fr/2011/06/22/le-festival-papillons-de-nuit-vu-et-entendu-par-sourdoreille/ http://owni.fr/2011/06/22/le-festival-papillons-de-nuit-vu-et-entendu-par-sourdoreille/#comments Wed, 22 Jun 2011 14:52:54 +0000 Sourdoreille http://owni.fr/?p=71245 Dès demain, une partie du collectif Sourdoreille débarque aux Papillons de nuit. Le festival, à la croisée des chemins normands et bretons, propose une programmation alléchante, devant près de 20 000 personnes par soir. Quand même.

Sans vous dévoiler dès maintenant le menu, nous y ramènerons neuf vidéo, entre lives, sessions acoustiques et interviews à la sauce Sourdoreille. En guise de premier repérage pour passer entre les gouttes de pluie (car à Saint-Laurent de Cuves, il ne pleut bien-sûr que sur les cons), quelques noms attirent notre attention et sonnent d’ores et déjà comme la promesse de beaux moments.

Le vendredi fera la part belle aux variations soul, funk et reggae avec la fine fleur Selah Sue, le majestueux Maceo Parker et la soul moderne d’Aloe Blacc. On pourra compter avec Zone Libre (photo), le projet hybride et militant de Serge Teyssot-Gay, Casey et B. James, pour acérer nos esprits. Pour conclure, il faudra zig zager entre l’armada Chinese man et les orfèvres reggae de Groundation.

Une programmation résolument plus rock et électro battra la mesure, samedi. S’il sera facile d’être aveuglé par les mastodontes The Hives, qui ne font jamais le déplacement pour rien, les papillons avertis pourront également (re)découvrir l’essence du rock avec Jon Spencer Blues Explosion, flâner avec le beau brin de voix avec Eliza Doolitle, se faire un avis sur le revival shoegaze de The Joy Formidable ou encore sur les régionaux de l’étape The Lanskies et Da Brasilians.

Point d’orgue très attendu : Digitalism, formidable machine danceflloor. Dimanche, une journée à la cool se profile, du moins pour commencer, avec la création d’ I Arkle and the Schoolyard children (avec des écoliers qui bossent d’arrache-pied depuis des semaines), King Charles, et Cocoon. Un dernier petit slalom rock avec les Vismets, avant de retrouver avec curiosité et qui sait peut être émotion la force tranquille du crooner des familles, Eddy Mitchell, et de rempiler sur l’efficacité d’un Beat Torrent pour les dernières heures du festival.

Chinese man – live

Chinese Man, marseillais aux beats orientaux, a réchauffé des festivaliers en quête d’électro léchée. Accompagné de Taïwan MC et de son ragga efficace, Chinese Man a narré l’histoire de Miss Chang, une icône asiatique, dans un esthétisme visuel et sonore, réellement ravageur.

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The Tellers – live

L’arrivée de The Tellers au milieu des années 2000 nous avait conquise. Quelques années plus tard, la pop des Belges a inauguré cette édition des Papillons de Nuit, accueilli par les premiers festivaliers, tout aussi généreux. Nos caméras étaient là pour lancer un festival qui allait s’annoncer boueux quelques heures après, mais heureux…On ne sait pas si ce sont les briques rouges ou l’amour de la bière qui les réunit, mais après l’Angleterre, la Belgique est décidément l’autre pays de la pop.

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Groundation – live

Les pontes du reggae du XXIe siècle sont de passage en France. Groundation vient de proposer un concert de reprises de Bob Marley. Le batteur du combo californien absent, cette bande de perfectionnistes a fait appel à l’ancien percussionniste du père du reggae. A l’occasion des trente ans de la mort du Jamaïcain, le live sonnait juste et le public a suivi Alors quand le concert termine sur ‘Could you be loved‘, forcément…

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Selah Sue – Raggamuffin acoustique

Voilà un an qu’on court après la jolie belge, qui a abandonné ses études en psychologie pour mieux marier ragga et soul. Avec comme modèle absolu une certaine Lauryn Hill, on mesure l’étendue de son chemin à parcourir.

Et avouons-le : son côté maniéré nous refroidit parfois.Mais ce petit bout de femme d’à peine 22 ballets, qui rêvait jeune fille d’être ballerine, a su convaincre son monde. Sous la tutelle de Nneka et Patrice, son premier album Raggamuffin explose les frontières et montre qu’elle en a sous la semelle. Rendez-vous était pris dans les loges du festival, pour une belle session acoustique.

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Eliza Doolittle – Pack up acoustique

Difficile de ne pas laisser trotter dans sa tête la mélodie d’Eliza Doolittle une fois « Pack up » ou le sensuel « Skinny Genes« entendus sur la bande FM. A seulement 22 ans, la jeune anglaise au physique avantageux utilise aussi bien sa plastique que sa voix suave.Son regard expressif donne envie d’écouter des chansons rappelant Lily Allen. Cette session acoustique ferait sortir un intello de son bureau pour aller bricoler dans le garage.

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Zone Libre, au futur et à l’imparfait

Il y a chez Serge Teyssot-Gay  moult points communs avec le père Bacri : bougon, exigeant, généreux et désenchanté. Un gars qui peut t’envoyer valser une question, mais répondre gentiment à la suivante.

Au sortir d’un concert avec Zone Libre franchement boudé par un public qui se foutait un peu de leur rock-rap en fusion, nous l’avons rencontré, lui et Cyril Bilbeaud, bassiste du groupe. A 3h, avant d’aller mettre les yeux à dormir, nous leur avons proposé un petit exercice de style : s’imaginer en 2025. Une interview où il sera question d’Américains et de Chinois qui bousillent l’Europe, de l’arrière-petit-fils d’Eminem et de notre future présidente noire et lesbienne.

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Blind test : The Lanskies vs Da Brasilians

Entre la pop énergique de The Lanskies et la formule aux accents Beach Boys de Da Brasilians, il réside un point en commun : les deux groupes soutenus par la salle de concerts de Saint-Lô, Le Normandy, sont copains comme cochons. L’angle de l’interview était tout trouvé : un blind-test de groupes normands.Le rencard était fixé dans le camion de la pizzeria Al Passetto, dans les rues de Saint-Laurent-de-Cuves. L’attachant chanteur de Liverpool de The Lanskies et son compère, que certains passants ont pris pour un BB Brunes, n’ont rien pu faire face à la rapidité de leurs potes.

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Article initialement publié sur : Sourdoreille

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Les mondes parallèles des Beastie Boys http://owni.fr/2011/05/12/les-mondes-paralleles-des-beastie-boys/ http://owni.fr/2011/05/12/les-mondes-paralleles-des-beastie-boys/#comments Thu, 12 May 2011 15:09:56 +0000 Gwen Boul http://owni.fr/?p=31817 Hier, Gwen de Centrifugue nous emmenait dans la galaxie des Beastie Boys pour en explorer tous ses recoins. Mais à force de grossir, cette galaxie voit parfois la réalité se déchirer, révélant des mondes parallèles, quand ce ne sont pas des zones entières qui se métamorphosent suite aux assauts des remixeurs. Tentative de cartographie d’un espace à multiples dimensions.

Les « side projects »

The Young Aborigine

Passons vite fait sur ce groupe qui fut un premier jet avant le changement de nom en Beastie Boys. Créé en 1981, le groupe sera le premier projet d’Adam Yauch et Michael Diamond, pour le meilleur… Et pour le meilleur.

Quasar

Pour résumer, Quasar c’est un peu “Dark Side of the Beastie”. Après le succès d’Ill Communication en 1994, qui se classe directement N°1 au classement Billboard, et leur participation au festival Lollapalooza, le groupe décide de faire un break niveau célébrité.

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Vous pouvez vous regarder également un concert à Coney Island, en 1995, par ici.

Sous le nom de Quasar, le trio se lance avec Amery « Awol » Smith (premier batteur de Suicidal Tendancies, qui travaillera ensuite pour The Mars Volta et Queen of the Stone Age) dans une tournée où ils interprètent leur répertoire punk-hardcore (à retrouver sur l’album Aglio e Olio). Les Beastie vont ainsi écumer les scènes dans l’anonymat. Juste pour le plaisir de rejouer comme au bon vieux temps.

The Young and the Useless

Retour brutal en arrière, tel un Mix Master Mike éméché, avec The Young and the Useless. Un nom pour deux groupes.

Le premier, en 1982, a accueilli Adam Horowitz, alias Adrock, avant qu’il ne bascule définitivement vers les Beastie Boys avec le succès de Cooky Puss. Ce départ mettra rapidement un terme à The Young and the Useless deux ans plus tard. Grâce à la magie du net vous pouvez cependant écouter leur seul et unique album, l’EP Real Men Don’t Floss. Du bon petit punk-hardcore rapide et abrasif.

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Au passage, la mort par overdose de Dave Scilken, en 1991 l’un des membres de The Young and the Useless, marqua beaucoup les Beastie. Check Your Head, un album qui lui est dédié, marquera un tournant pour le groupe, mettant un terme aux excès qui avaient caractérisé leur début de carrière.

L’autre Young and Useless fut formé en 1984, avec Dave Scilken, Adam Horovitz (Adrock), Adam Yauch (MCA) et Kate Schellenbach. Cette dernière n’est autre que la première batteuse des Beastie Boys (déjà là à l’époque de The Young Aborigine).

Mais avec l’arrivée de Rick Rubin aux commandes, les frictions sont nombreuses car il ne veut pas d’une nana dans son groupe (les joies du machisme…). Les Beastie Boys se séparent alors de leur batteuse pour partir vers le hip hop, mais ils continuent à jouer en parallèle avec elle leurs morceaux hardcore. A nouveau, le succès et la tournée avec Madonna l’année suivante mettront un terme au groupe.

BS 2000

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Projet d’Adrock avec le batteur Awol Smith, BS 2000 a sorti deux albums (Un éponyme et Simply Mortified) à l’ambiance décalée. Les morceaux sont courts, minimalistes et enlevés. Flirtant parfois avec la jungle (With The Flow) ou l’electro-hip hop de Criminal Minds (Shock), la musique de BS 2000 fait également écho aux expérimentations d’Hello Nasty ou aux compositions de Money Mark. Une curiosité à redécouvrir. Pour plus d’infos sur le groupe, je vous renvoie à cet article de Beastiemania. Edit : On retrouve d’ailleurs dans le nouveau album, Hot Sauce Comitee, de nombreux clins d’oeil sonores à BS 2000.

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Country Mike

La preuve que la barrière entre folie et génie est fine (Et ce n’est pas moi qui vous dirais le contraire !). Comme l’explique MCA dans le livret de la compilation The Sound of Science, Mike D fut victime d’un accident durant l’enregistrement d’Hello Nasty . Un mauvais coup sur la tête le rendant amnésique. Revenu à lui, le malheureux s’est pris pour Country Mike, un chanteur de country. Suite à l’avis des psychologues, ses collègues ont tout fait pour ne pas le contrarier et l’on laissé enregistrer des morceaux.

Plus sérieusement, on retrouvera d’abord deux morceaux sur la compilation The Sound of Science mais un album de 13 titres sera réalisé par la suite comme cadeau de Noël par les Beastie et distribué en 1998 à leur famille et proches amis. Introuvable en magasin, nous pouvons heureusement compter sur l’esprit partageur des Internettes pour nous permettre de savourer ces morceaux (et ca se passe par ici)

The Flophaus Society Orchestra

Encore un projet du pas très stable Mike D qui s’attaque en 1986 au jazz. Peu d’infos sur le groupe si ce n’est deux morceaux écoutables sur le site SuperSoulSound. Vous pouvez toutefois lire l’article posté sur le blog Nicky Fingaz Reality Tunnel suite au décès de Dave “Bosco” Danford, l’un des membres du groupe.

Brooklyn

Groupe éphémère d’Adam Yauch, Brooklyn s’est formé fin 87-début 88. Il délivre dans sa seule démo (qui se déniche ici) un rock sympa, même si l’on sent que Yauch n’est pas des plus à l’aise au chant. L’expérience Brooklyn ne sera toutefois pas vaine car l’intro à la basse de I Don’t Know sera réutilisée dans le célèbre morceau des Beastie Boys Gratitude. Enfin, au risque de paraitre encore une fois obnibulé, on soulignera que le bassiste de Brooklyn n’est autre que Daryl Jennifer, membre de Bad Brains (son interview à lire sur Beastiemania).

Three Bad Jewish Brothers

Nous terminerons cette liste hétéroclite par le projet le plus étrange, mais aussi le plus mystérieux. Avec l’aide du photographe Josh Cheuse et Kio Turner, les Beastie Boys montent en 1985 un sketch parodiant Run DMC, dont les membres deviennent Funky Ismael ou Grand Master Jew. Malheureusement il ne reste, à ma connaissance, aucun document sur cette blague. Tout juste puis je vous conseiller de regarder ce petit documentaire sur le travail de Josh Cheuse ou de lire cet article publié sur Living Proof Magazine.

Les remixes ou le Big Bang permanent

Non content d’être farcie d’univers parallèles, la galaxie Beastie Boys est également sujette à la recréation perpétuelle. Qu’elle soit du fait des Beastie eux-mêmes ou de quelqu’autre démiurge.

Remixes internes

Je passe vite fait sur la première catégorie, en vous conseillant de vous procurez leur album Root Down, pas dégueu du tout. Quant à ceux qui ne possèdent aucun album des Beastie Boys, c’est le moment de vous les procurer : de nouvelles éditions, avec remixes et morceaux rares, sont en effet disponibles actuellement sur leur site officiel.

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Remixes externes

Attaquons nous donc plutôt aux remixes d’élements extérieurs avec, pour commencer, Night of The Leaving Beastie. Le projet est né du site Beastie Mixes suite à un concours special Halloween. Le mélange entre la musique des Beastie et le film de Romero, Night of The Living Dead (alias La Nuit des Morts-vivants dans nos contrées ) est vraiment réussi, certains remixes arrivant à égaler les originaux. En particulier Crawlspace de DJ Fatty Ratty ou celui de Bassdriver qui suit :

Et j’oubliais, la compilation se télécharge ici.

Continuons avec l’album Still Ill, remixes et raretés (dont un super morceau, Spam, avec Adrock, Mike D et Milk Dee) compilés par Dr Numbers (qui a réalisé le même travail sur Eminemmais bon courage pour vous le procurer légalement). Du très bon là aussi et, si mon amour des zombies ne me troublait pas mon jugement, cette compilation aurait figuré en première place sur la liste.

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L’album s’avère assez difficile à trouver mais vous pouvez vous le procurez en mp3 sur le site Soundbox pour moins de 4 dollars. C’est donné.

Autre curiosité, la rencontre des Beatles et des Beastie sous la conduite de DJ BC. Deux albums, Let it Beast et DJ BC presents The Beastles, ont été réalisés mais ne semblent pas commercialisés. Vous pouvez malgré tout en écouter quelques morceaux sur Youtube. Cela reste du mashup (combinaison de deux morceaux) assez simple, qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais c’est toujours amusant de voir deux univers se percuter .

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Et pour conclure sur les remixes, l’un des derniers albums de remixes (téléchargeable gratuitement) que je viens de trouver : Doublecheck Your Head de Max Tannone. Ce dernier a également réalisé d’autres remixes (Jay-Z combiné à Radiohead ou Mos Def à la sauce dub). Je n’ai pas encore eu le temps d’écouter en entier celui des Beastie mais les premiers morceaux étaient prometteurs.

Les Beastie Boys et les arts

Réduire les Beastie Boys à la musique serait incorrect, tant les ponts vers les autres arts sont nombreux. Tour d’horizon rapide.

Art graphique

J’ai assez parlé de la photo via Friedman mais allez quand même faire un tour sur la page de Life qui consacre un diaporama aux Beastie Boys. Je vous conseillerai donc d’aller plutôt faire un tour, histoire de changer, sur le site Beastiemania qui propose une collection énorme de stickers et flyers ainsi que des affiches de concerts.

Je souhaitais également vous parler d’une exposition qui a été consacrée aux Beastie Boys par la Galerie 1988 en Californie, mais il ne reste malheureusement quasiment plus aucune image visible de l’exposition (quelques unes ici quand même). J’en ai qui trainent dans ma collection d’images, j’essaierai de vous retrouver ca bientôt. Edit : J’ai retrouvé un article qui présente la collection de Galerie 1988 et vous pouvez également retrouver d’autres photos sur ma galerie Flickr.

Cinéma

Ceux qui ont réussi à survivre aux trois derniers épisodes de ce guide ont déja pu constater le gout des Beastie Boys pour le cinéma, notamment dans les clips. Du polar 70’s (Sabotage), du Kaiju eiga (Intergalactic), de l’hommage au Danger : Diabolik ! de Mario Bava (Body Movin), il y en a pour tous les goûts.

Cette passion du cinématographe est particulièrement le cas d’Adam Yauch. Je vous renvoie à ce propos au reportage de Tracks de 2009 cité plus haut pour le détail mais, actualité oblige, mentionnons le documentaire Radiant Child consacré au peintre Jean-Michel Basquiat, produit par Adam Yauch et réalisé par Tamra Davis, l’épouse de Mike D.

Enfin, comment pourrais terminer cette partie consacrée au septième art sans parler de l’utilisation du morceau No Sleep Till Brooklyn dans Out for Justice (Justice Sauvage par chez nous) de John Flynn !

Ecouter du Beastie tout en regardant Steven “Saumon Agile” Seagal (alors au top de sa forme) casser des bras et poursuivre William Forsythe en mode berzerk : une certaine idée du bonheur.

Le rire

Une partie qui aurait pu figurer dès le début du guide, à savoir l’influence des humoristes chez les Beastie Boys. Tout le monde connait désormais leur coté irrévérencieux et absurde mais on le comprend mieux quand on s’attarde sur leurs comiques préférés (et à ce titre je remercie encore Casio Hardcore pour son travail qui m’a bien aidé). Edit : Une inspiration que l’on retrouve dans le clip Fight for Your Right Revisited, avec la présence de Jack Black, Elijah Wood, Seth Rogen, Will Ferrell ou John C. Reilly

On retrouve en effet à plusieurs reprises des extraits de sketches dans les morceaux des Beastie Boys, en particulier Cheech and Chong, Steve Martin ou Richard Pryor. Des noms pas forcement connus dans nos contrées et c’est bien dommage.

Pur film de stoners, Up in Smoke/Faut trouver le joint est loin d’être une grande comédie mais les personnages de losers enfumés interpretés par Cheech Marin et Tommy Chong nous offrent des moments hilarants et devenus cultes dans la jeunesse américaine. On retrouve d’ailleurs des clins d’oeil au duo chez Cypress Hill ou, plus récemment, dans Machete, de Robert Rodriguez, avec l’apparition de Cheech Marin dans le rôle d’un curé .

Autre comique relativement peu connu en France avec Steve Martin, mais la c’est plus regrettable. Enquillant depuis les années 90 des films oubliables (comme les remakes de la Panthère Rose) ,  Steve Martin est peut-être ce qui se fait du plus proche de l’esprit Beastie Boys. A savoir du décalage, de l’improvisation et une folie en continu.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Attention, le son n’est pas génial

Et pour l’apprécier à sa juste mesure, trois films à voir absolument (en VO) : Un vrai schnock (The Jerk) et L’Homme aux deux cerveaux (The Man with Two Brains) de Carl Reiner et Le plus escroc des deux (Dirty Rotten Scoundrels) de Frank Oz avec Michael Caine.

Concluons sur LE comique noir américain : Richard Pryor. Une tchatche de dingue et une inspiration essentielle pour des types comme Eddie Murphy, Chris Rock, David Chapelle ou Robin Williams. Si sa carrière au cinéma avait bien débuté (collaborations avec Mel Brooks et Gene Wilder, comme sur Le Shériff est en prison), ses propos qui n’épargnent personne (à l’image d’un autre grand comique, Lenny Bruce) lui fermeront beaucoup de portes.

Ceci, conjugué à des problèmes de drogue, l’éclipsera de l’affiche au profit d’Eddie Murphy. Je vous conseille malgré tout de regarder Comment claquer un million de dollars par jour qui, bien qu’inoffensif par rapport à ce qu’il faisait sur scène, reste un film amusant et à l’idée de base originale. A voir également, un documentaire qui vous éclairera sur l’importance de Richard Pryor et des autres humoristes afro-américains : Why we laugh, Black Comedians on Black Comedy.

Pour aller plus loin

Articles et reportages

Commençons par les ressources disponibles en français qui sont, somme toute, relativement peu nombreuses au regard du succès du groupe. Si vous vous êtes perdus dans mon guide galactique et accessoirement bordélique, vous pouvez lire, en dehors de l’habituelle fiche Wikipedia, un article de Vincent sur le site Musity ou celui de MC23 sur Hip Hop Core. Deux articles sous forme chronologique sans fioritures et bien écrits.
Je vous conseille sinon l’article de RabbitInYourHeadlights sur Indie Rock Mag qui aborde le groupe sous un angle original, celui du mash-up.

Heureusement qu’Arte est là sinon, avec un article de Paul Rambali dispo sur arte.tv, adaptation internet du reportage diffusé en 2009 sur la très bonne émission Tracks. Et toujours pour parler de Tracks, l’émission avait également diffusé un reportage en 2007, à l’occasion de ses 10 ans, visible (et un grand merci au passage à Unofficial Website Tracks qui a archivé une partie des reportages) juste en dessous :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Pour les articles en anglais, j’avoue avoir un peu la flemme de vous faire un listing, surtout que nous y reviendrons un peu plus bas. A noter quand même un article de Noel Dix sur Exclaim, chronologique et exhaustif,  et un papier de Jonah Weiner qui liste une série d’anecdotes sur les Beastie.

Ressources

Je ne vous ferai pas l’affront de vous mentionner le site officiel des Beastie Boys… Enfin si après tout, mais juste pour vous conseiller de suivre les petites vidéos et commentaires d’Adrock et Mike D et d’aller faire un tour sur leur forum.

Fuyez Beastieboysremixes qui semble avoir rendu l’âme mais ruez vous sur deux sites indispensables : Beastiemania et Beastiemixes. Le premier est juste impressionnant en terme d’informations et me fut d’une grande aide pour réaliser ce guide. Le deuxième met quant à lui l’accent sur l’un des grands atouts des Beastie : la facilité avec laquelle il est permis de remixer, récréer à partir de leurs morceaux.

A ce propos, la section bootleg mérite à elle seule le détour. Outre des albums spéciaux et des raretés, vous pourrez y trouver les compilations, réalisées par Casio Hardcore ( son blog ici), avec l’ensemble des samples utilisés par les Beastie Boys sur chacun de leurs albums.

Un travail d’une patience incroyable qui prouve deux choses. La première c’est que l’on trouve toujours quelqu’un de plus barré que soi dans une passion. Et la deuxième c’est l’immense culture musicale des Beastie. Outre leur définitif Paul’s Boutique (plus d’une centaine de morceaux samplés – pour le détail c’est ici), le groupe est capable d’utiliser tout ce qui leur passe sous la main, de Black Sabbath à Grand Funk Railroad, ou de Johnny Cash à Africaa Bambaatta.

Bref, si vous voulez découvrir ou rédécouvrir la musique, ces compilations sont indispensables.

Pour l’actualité du groupe, vous pouvez bien entendu suivre le site officiel mais ajoutez à vos lectures Mic to Mic. Le rythme de parution est assez calme mais c’est toujours intéressant. A signaler de plus la galerie photo du site qui contient des pépites, dont pas mal de photos de Glen Friedman.

Enfin terminons par deux sites originaux : Beastie Boys Annoted qui nous éclaire sur les paroles de quelques chansons et ce FAQ qui répondra à vos principales interrogations sur le groupe.


Photomontage à partir des images : AttributionShare Alike stallio et AttributionNoncommercial ewitch

Article initialement publié en 2 parties sur Centrifugue

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Balade dans la galaxie Beastie Boys http://owni.fr/2011/05/11/balade-dans-la-galaxie-beastie-boys/ http://owni.fr/2011/05/11/balade-dans-la-galaxie-beastie-boys/#comments Wed, 11 May 2011 17:26:52 +0000 Gwen Boul http://owni.fr/?p=31778 Hot Sauce Committee part 2, le nouvel album des Beastie Boys, est enfin sorti. Le groupe avait plusieurs fois reporté la sortie de l’album. Après une sortie déjà décalée en 2009 pour cause de Crabe qui s’invitait dans la gorge d’Adam Yauch, alias MCA, le groupe refaisait le coup en 2010. « Pas avant 2011 les amis ! ». Promesse finalement tenue avec un disque qui réjouit les fans. C’est l’occasion pour OWNImusic de republier la petite balade dans la galaxie Beastie Boys, balade guidée par Gwen de Centrifugue. Un univers gigantesque, aux astres multiples et empli d’univers parallèles. Décollage.

Les grands champs gravitationnels

Débutons notre périple cosmique par ceux qui ont modelé cette galaxie : les inspirateurs et les producteurs.

Lee Scratch Perry

Le producteur incontournable dans l’histoire du reagge et du dub. Celui-ci fit une apparition remarquée sur Hello Nasty avec le morceau Dr Lee PhD. Une association débutée lors d’une première partie des Beastie assurée par Lee Perry, à l’occasion d’une tournée au Japon en 1996. Mais l’influence est plus ancienne et remonte à l’EP Cooky Puss en 1983, qui comportait les morceaux dub-reggae Beastie Revolution et Bonus Batter Edit : et l’on retrouve également un sample de Dub Revolution sur Ill Communication. Une référence évidente aux B-sides, ces reprises instrumentales créées par Lee Perry et qui donneront naissance au dub.

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Rick Rubin

« Le plus grand producteur de ces 20 dernières années » pour Corey Moss sur le site de MTV. Lister le nombre de groupes qui ont travaillé avec lui est une gageure (On citera rapidement Slayer, Metallica, LL Cool J et Public Enemy pour la forme). Mais son influence sur les Beastie est indéniable. C’est en effet rien moins que le producteur et le coauteur de Licensed to Ill en 1986.

Licensed to Ill. Premier album (LP) des Beastie Boys. Premier album de rap à entrer dans le classement Billboard 200. Vendu à plus de 9 millions d’exemplaires. Décollage immédiat vers la célébrité.

Si l’album nous balance des bombes hip-hop, le fan de metal qu’est Rick Rubin donne aux Beastie Boys l’occasion de nous délivrer Fight for Your Right to Party et No sleep till Brooklyn, avec le solo furieux de Kerry King, guitariste de Slayer. Deux morceaux de rap-metal qui n’ont pas pris une ride après plus de 20 ans.

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Les Dust Brothers

En 1988, la rupture avec Dej Jam, le label créé par Rick Rubin , est consommée. En cause des problèmes de royalties mais également de tempérament. Car la lourdeur musicale du bonhomme déteint un peu sur son caractère. Et les Beastie, passés maitres en conneries diverses et variées, n’ont pas l’intention de devenir juste cons.

Direction donc Los Angeles où ils rencontrent les Dust Brothers. Pas forcement connus du grand public, ils ont pourtant lancé la carrière de Beck (L’album Odelay et son single Loser, c’est eux) et ont composé la BO de Fight Club. Mais dans le coin de galaxie qui nous intéresse, ils sont à l’origine d’un des chefs-d’oeuvre des Beastie (et même pour le fan transi que je suis, le mot n’est pas usurpé) : Paul’s Boutique.

Les samples incalculables qui composent l’album étaient destinés à l’origine à leur usage personnel. Mais les Dust Brothers ont eut le bon goût de laisser les Beastie poser leur voix et leurs instruments dessus (Et problablement divers produits au passage…). Grand bien leur en a pris.

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La scène hardcore

Cela va finir par devenir une antienne sur ce blog mais il est toujours bon de rappeler que nos trois rappeurs de New York ont commencé par du punk-hardcore bien énervé. Comme nous l’avions vu ailleurs, les rastas furieux de Bad Brains, virés en 79 de Washington DC, y ont changé la face de la scène hardcore naissante.

Et celle du bassiste Adam Yauch, futur tiers des Beastie Boys, qui ira les voir jouer plus de 50 fois, comme il le confiait en 1994 dans le magazine Guitar World. Et outre les initiales communes du groupe en guise d’hommage, cette influence s’est manifestée à plusieurs reprises. Brouillés, les membres de Bad Brains se reformeront ainsi en 1995, à l’occasion d’une tournée des Beastie Boys . Et Yauch produira Build a Nation en 2007, leur dernier album en date. Edit : Rajoutons enfin l’utilisation par les Beastie de samples de The Big Take Over et Supertouch / Shift It sur, respectivement, Pass The Mic et The Maestro.
Deux autres groupes à citer également : Black Flag (vu ici ou ), autre grosse influence d’Adam Yauch, et Reagan Youth , groupe new yorkais ayant débuté en même temps qu’eux.

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Les étoiles filantes

Des passages souvent fugaces. Mais ils ont tous permis à la galaxie Beastie d’entrer en expansion.

Madonna

Ca fait un peu étrange de voir ce nom écrit par ici. Moi même je m’en étonne. Pourtant en 1985, le groupe enregistre le single She’s on it avec le tout jeune Rick Rubin. Un carton qui les amène sur la tournée Like a Virgin. Si l’on en garde peu de choses à part une photo (voir plus haut), la légende voudrait qu’un des Beastie y soit passé avec la Madonne dans un placard… Ah, la jeunesse.

Kim Gordon

Restons chez les filles avec la bassiste de Sonic Youth. Outre le fait que Mike D lui ait donné un coup de pouce pour lancer un magasin de vêtements (X large), celle-ci fera une apparition pour un morceau lors de la tournée Tibetan Freedom. De quoi faire lever le sourcil des fans de scène indé.

Spike Jonze

Canonball des Breeders, Electrolite de REM, Da Funk de Daft Punk, c’est lui. Un sympathique CV. Et de la même manière que Rick Rubin, il va offrir parmi les meilleurs clips des Beastie. Sabotage en tête bien sûr, mais n’oublions pas Sure shot (Le morceau qui a fait découvrir le groupe à votre serviteur).
Beastie Boys – Sure Shot

Fatboy Slim

1998. Sortie d’Hello Nasty. Une incroyable variété de styles musicaux s’y entremêlent. Reggae, ballade, easy listening, electro et hip hop. De quoi en décontenancer certains. C’est la même année que sort You’ve Come a Long Way Baby, l’album qui va lancer la carrière de Fatboy Slim auprès du grand public. Les deux entités se rencontrent et accouchent d’un remix de Body Movin, si apprécié par le trio qu’il remplacera l’original pour le clip vidéo

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Q-Tip

On terminera cette section par une autre collaboration unique. Celle de Q Tip du groupe Tribe Called Quest sur le morceau Get it Together, en 1994. Outre la qualité évidente de la chanson, elle permet aux Beastie de rester, malgré leurs succès, profondement ancrés dans la culture hip hop.

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Les satellites

Adam Yauch, Mike D et Adrock, ces trois planètes massives ne doivent pas occulter les satellites, d’apparence certes plus réduite, mais tout aussi majestueux.

Eric Bobo

Sans Eric Bobo, pas de percus sur Ill Communication et Hello Nasty. Ca sonnerait tout de suite moins bien. Il faut dire qu’avec un père à l’origine du latin jazz et pote à Tito Puente, cela aide pour apprendre la musique. Pour plus d’infos je vous conseille d’allez faire un tour sur le site Latin Rapper pour y lire une interview du monsieur.

Après avoir gravité autour des Beastie, Eric Bobo changera d’orbite dans les années 90 pour se rejoindre Cypress Hill. Sympathique coin de l’univers au demeurant.

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Alfredo Ortiz

Remplaçant Eric Bobo aux percus, Alfredo Ortiz est du genre astre itinérant. Pour avoir un aperçu de ses déplacements, direction l’article publié sur l’excellent site Mic to Mic. On rajoutera pour l’anecdote que le sieur Ortiz offre ses talents de percussionniste à Tenacious D (autre plus grand groupe du monde, mais dans la catégorie rock) sur leur album éponyme.

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Mario Caldato Jr

Si Paul’s Boutique est si génial c’est, comme nous l’avons vu dans le post précédent, grâce aux Dust Brothers. Mais également à cet homme, qui opéra en tant qu’ingénieur du son.

En plus de jouer du clavier et des percus dans les groupes Soul Stick, Wake, Phaze et Phaze II, de produire ou d’offrir ses oreilles aiguisées à moults artistes, le bonhomme aura également le temps de produire l’album Hello Nasty et de s’assurer de la qualité du son lors des tournées des Beastie. La légende urbaine voudrait que cet homme trouve le temps de dormir. Peu crédible.

Deux liens à conseiller : une interview (format PDF) en provenance du site Make Shift Studio et une autre lisible sur le site Sound and Colours.

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Money Mark

Le satellite qui se retrouve là un peu par hasard. Money Mark, alias Mark Ramos Nishita, fut en effet répéré par ses dons de charpentier, alors que les Beastie Boys résidaient au G-Spot, leur QG à Los Angeles. Aussi doué avec le bois qu’avec les touches de piano, et accessoirement ami de Mario Caldato, il collaborera aux albums Check Your Head et Ill Communication.

Assez discret, vous le connaissez certainement pour un autre morceau :

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Et oui, le clavier au début, c’est lui.

Money Mark, en plus de jouer dans le Omar Rodriguez Lopez Quintet (projet du guitariste de Mars Volta) et dans Banyan (groupe de Stephen Perkins – Jane’s Addiction, Porno for Pyros-), nous pond de temps à autres des albums en solo. Ambiances naïves et confortables au programme, mais aussi morceaux délicieusement groovy. Votre serviteur n’a point eu le temps d’écouter l’ensemble de son oeuvre, mais l’album Change is Coming est hautement recommandable.

mmandable.

- Biz Markie

Biz Markie

Un astre resté un peu trop dans l’ombre. Débutant dans les années 80 comme beatboxer (à voir à ce propos un extrait avec Roxanne Chanté en 1986), Biz Markie, doté d’un humour ravageur, va collaborer à plusieurs reprises avec les Beastie Boys (sur les albums Check Your Head, Ill Communication et Hello Nasty) et même se fendre d’une reprise anthologique de Benny and the Jets d’Elton John (disponible sur la compilation The Sounds of Science) :

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Repéré en 1989 grâce à son tube Just a Friend, sa carrière solo ne décollera pourtant pas. Biz Markie s’est en effet retrouvé au coeur d’un des grands procès qui a modifié la scène hip-hop, celui des samples. Lors de la sortie en 1991 chez Warner de son album I Need a Haircut, le musicien folk Gilbert O’Sullivan décide de poursuivre le label pour avoir utilisé sans autorisation un sample de sa chanson Alone Again (Naturally).

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Suite à ce procès, l’album de Biz Markie sera retiré de la vente. Et les maisons de production devront clarifier légalement, auprès de leurs créateurs originaux, l’utilisation de chaque sample. Ce que fera avec humour Biz Markie avec son album suivant, All samples cleared !. Mais sa carrière musicale en solo est définitivement amochée.

Heureusement celui-ci continue sa route, notamment à la télévision dans l’émission In Living Color des frères Wayans (où Jim Carrey fit ses premiers pas télévisuels). On le retrouvera également en animateur d’une radio hip-hop dans le jeu GTA San Andreas, et il se fendra même d’un morceau avec DJ Yoda sur l’album The Amazing Adventures of DJ Yoda, Breakfast Cereal.

Edit : le morceau n’est plus dispo sur Youtube mais vous pouvez l’écouter sur Deezer

Les anneaux en vinyle

Que seraient trois MC sans leur DJ ? Ou plutot leurs DJs. Premier en date, le producteur Rick Rubin qui officiera sur la tournée avec Madonna. Il sera suivi de Dr Dre (à ne pas confondre avec le fondateur de Death Row Records et acolyte entre autres d’Eminem) Edit : Vous pouvez trouver des mixtapes de Dr Dre (au vu des morceaux, je pense qu’il s’agit du MC des Beastie) sur le blog Tha Original Mixtapes & Dj’s. Peu connu du public, Dr Dre sera pourtant, via son émission consacrée au rap sur MTV, pour beaucoup dans la reconnaissance des Beastie Boys.

Deux DJs sortent malgré tout du lot : DJ Hurricane et Mix Master Mike. Le premier a débuté dans le sillage de Run DMC. Et c’est lors d’une tournée commune en 1986, le Raising Hell, que DJ Hurricane rejoint les Beastie Boys, en remplacement de Dr Dre, lassé de la vie sur la route.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Hurricane travaillera avec les Beastie jusqu’en 1997 et la venue du seul et unique : Mix Master Mike. Trustant les titres de champions du monde des DJ avec son comparse Qbert, tout amateur des Beastie connait désormais la drolatique intro du clip Three MC and one DJ. Et une seule conclusion possible : ce mec est brillant. Et innovateur (En plus d’avoir Will Ferrell pour faire son intro… Y en a qui cumulent, j’vous dis).

Pour ceux qui en douteraient, réécoutez Hello Nasty (cf l’intro à la pédale wa wa sur la version album de Three MC ’s and one DJ) et To the 5 Boroughs. Mais je vous conseille également de vous pencher sur son travail solo, en particulier l’EP Eye of the Cyklops.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Et pour tous les amoureux des DJs, un documentaire à voir : Scratch (Edit : ou vous pouvez regardez quelques vidéos ici )

Glen Friedman, l’astronome

Nous en avions parlé vite fait ici, aussi je serai bref. Juste pour rappeler que la collaboration entre Friedman et les Beastie remonte aux tous premiers albums publiés chez Def Jam et qu’il est à l’origine d’un paquet de photos mythiques du groupe, dont la plus connue est peut-être celle de Check Your Head, et son noir et blanc classieux.

Run DMC, la planète jumelle

Si l’on se doit de citer Public Enemy dans ce papier (via Party for Your Right to Fight, leur clin d’oeil à Fight for Your Right to Party des Beastie), les liaisons les plus fortes demeurent celles avec Run DMC. Nous les avions déja croisés dans le post précédent, mais comme une piqûre de rappel fait toujours du bien :
Run DMC – It’s Tricky

Run DMC sera souvent cité comme pendant afro-américain des Beastie. Quitte à parfois s’en servir pour rabaisser les Beastie Boys, qualifiés à leurs débuts de pâle copie. La question ne se posait pourtant pas pour les deux groupes. Tournée commune, même DJ, même croisement entre metal et rap (avec le célèbre Walk this Way en duo avec Aerosmith). La chanson Slow and Low de Beastie était de plus à l’origine un morceau de Run DMC. Et pour achever de vous convaincre, autant regarder ces extraits :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Allez, remuez bien votre popotin avec tout ca. Et rendez-vous demain, direction les mondes parallèles !


Article publié initialement sur Centrifugue en 2 parties

Photo montage à partir des photos FlickR CC : PaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales MrDevlar et PaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales jaygoldman et Loguy

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